The MonksBon, allez, ma générosité est sans limite. Vous êtes bien calés dans vos fauteuils, reposés, frais et dispos.
Alors, j'ose espérer que vous avez gardé de l'énergie pour accueillir dans votre
sweet home le groupe de rock le plus déjanté des sixties...
Ladies and Gentlemen, dans la série "
Je fouille dans le grenier et je vous sors des artistes improbables" :
THE MONKS !!!!
(Pour les petits curieux, cliquez sur l'image)Remercions l'armée américaine, qui, dans son infinie bonté, a eu la suprême idée de dégouter ces cinq ex-GI de toute vélléité guerrière.
République fédérale d'Allemagne - 1964 : le fond de l'air est froid, la grosse Inga et ses collègues d'infortune louent leurs charmes, pour quelques
deutsche marks, aux soldats américains expatriés.
Bref, c'est dans le décors onirique et envié d'une caserne de l'oncle Sam en Germanie, que nos futurs moines décident de se lancer dans l'esmoustillage de tympans.
D'abord appelés
The Torquays, ils reprennent en choeur les standarts de l'époque, avant de péter un cable, d'arborer de fières tonsures et de prendre le nom de
Monks.
Délivrant une sorte de rock/garage du plus bel effet, pondant de magnifiques psaumes incisifs, caustiques, anti-militaristes, leur première offrande est l'inégalé
Black Monk Time. Un grand moment de folie où s'enchainent
Monk Time (et son prêche contre la guerre du Viet Nam), l'agressif
Shut Up.... les perles se succèdent pour notre plus grand bonheur.
Prenons
Oh, How To Do Now qui nous est balancé en pleine face : impossible de sortir cette mélodie de la tête.
L'orgue y est déstructuré, le banjo massacré à grands coups de moulinet
à la Townsend émet des mélopées inconnues, la
Gretsch crache des bruits crades, la basse
(montée avec des cables de freins... je ne vois pas d'autre explication) ronfle telle une vieille Traban, la batterie hypnotise les derniers sceptiques..... et le chant plaintif, un chapelet de paroles acerbes ou/et à double sens!
Mes frères, je vous le dit un véritable OVNI que ce groupe.
Complication,
Complication,
Complication,
Constipation!La folie joyeuse des Monks n'atteindra pas la Gaule, qui elle, grâce au génie de l'armée francaise, se contentera de Jean Philippe Smet (*) .....
J'arrête là car, une forte envie de dégobiler me remonte du fin fond de l'estomac.(*) Vous pouvez remplacer le nom de cet "immense" artiste ..... par ce que vous voulez. Je n'avais que l'embarras du choix.... allez au hasard, euh.. Claude François ?